Dans un communiqué de presse publié ce 10 juin 2015, l’équipe LottoNL-Jumbo renonce à son adhésion à MPCC et justifie cette décision par la remise en cause l’article 9 du règlement intérieur. Celui-ci prévoit qu’en « cas de cortisolémie anormalement basse, la reprise de la compétition (pour le coureur) se fera après 8 jours de repos minimum supplémentaire et retour à la normale de la cortisolémie. » Ce point de règlement existe depuis l’origine du mouvement créé en 2007. Toute équipe volontaire pour adhérer à MPCC le fait en connaissance de l’intégralité du règlement intérieur, lequel est validé chaque année en Assemblée Générale, en présence des membres du mouvement.
Ainsi, le 21 octobre 2014, l’Assemblée Générale de MPCC avait validé à l’unanimité son règlement intérieur 2015. En marge de l’Assemblée Générale, les médecins de ces équipes avaient même demandé à ce que « le nombre de tests de cortisolémie, réalisés plusieurs fois par an sur la base du volontariat, soit augmenté. »
Ces mêmes médecins avaient également souhaité que des avis d’experts internationaux viennent appuyer celui des experts français Yves Le Bouc, Martine Duclos et Michel Guinot (tous médecins référents auprès de la Fédération Française de Cyclisme), afin de déterminer une position commune sur l’usage des corticoïdes. Début avril 2015, l’avis de l’expert endocrinologue américain Jonathan Ownby est venu renforcer la position adoptée par les membres MPCC. D’autres avis sont attendus de façon imminente par le Dr Armand Mégret, médecin consultant de MPCC. A l’image d’autres membres du mouvement, l’équipe LottoNL-Jumbo avait recommandé l’avis d’un expert international de son choix, mais celui-ci n’a pas répondu aux sollicitations du mouvement.
De la même façon et à la demande des médecins d’équipes membres, MPCC rappelle avoir demandé à plusieurs reprises à l’Union Cycliste Internationale (UCI) et l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) de mettre en place une réglementation sur l’usage abusif des corticoïdes.
Pour les membres du Conseil d’Administration de MPCC, réunis à Lyon ce lundi 8 juin 2015, rien ne justifie d’accéder à la demande de l’équipe LottoNL-Jumbo de ne plus procéder aux tests de cortisolémie lors des prochaines épreuves. Toute modification du règlement intérieur de MPCC ne saurait être adoptée avant la prochaine Assemblée Générale annuelle, prévue en octobre 2015.
Depuis 2009, plus de 1 300 tests de cortisolémie ont été réalisés sur les coureurs des équipes membres de MPCC. Sur cette période, seulement 7 prélèvements ont révélé une cortisolémie anormalement basse. Le Conseil d’Administration s’étonne qu’après un cas de cortisolémie anormalement basse survenu lors de la Vuelta 2013, l’encadrement médical de l’équipe LottoNL-Jumbo n’ait pas davantage surveillé la cortisolémie d’un coureur sous traitement de corticoïdes inhalés (traitement contre l’asthme) dans les jours précédent le départ du Giro 2015.
En conclusion, le Conseil d’Administration de MPCC tient à rappeler que la protection de la santé des coureurs et le respect strict des règles que ses membres se sont engagés à suivre sur la base du volontariat, constituent les principes fondamentaux du mouvement.