Sur les réseaux sociaux, certains suggèrent qu’une équipe membre du MPCC devrait quitter ce mouvement quand l’un de ses coureurs est pris pour dopage. Qu’en pensez-vous ?
Adhérer au MPCC ne signifie malheureusement pas que l’on n’aura plus jamais de coureur positif à un contrôle antidopage. Je réponds donc que les cas de dopage ne peuvent pas résumer pas à eux seuls la philosophie d’une équipe composée d’une cinquantaine d’individus, dont 29 coureurs. Mais, parce que cela peut hélas se produire, notre engagement indique que l’on est prêt à en payer un prix plus fort si cela se produit. Si la contre-expertise confirme la première analyse pratiquée sur Sylvain Georges, nous respecterons nos engagements, quitte à ne pas participer à la prochaine épreuve World Tour après le Giro et à suspendre momentanément l’activité de toute l’équipe.
L’équipe AG2R-La Mondiale est membre du MPCC, tout comme le sponsor. Comment a réagi votre partenaire à cette annonce ?
Pour un partenaire, c’est évidemment toujours une mauvaise nouvelle. Un sponsor accepte de s’engager à nos cotés d’une part pour l’image que nous véhiculons et d’autre part pour la notoriété. Mais la vie d’une entreprise est composée d’événements heureux et d’événements malheureux. Cette période de crise interpelle forcément nos sponsors. Et c’est un moment très difficile pour nous, notamment en raison du précédent cas de Steve Houanard, contrôlé positif en septembre dernier. Ce type de crise, on essaie de le gérer dans le temps, en espérant faire valoir à l’avenir d’autres arguments plus valorisants pour notre partenaire.
Dans MPCC, il y a le mot « crédible ». La lettre de Sylvain Georges vous apparaît-elle comme crédible ?
Je ne sais pas. Je voudrais le croire. Au moins Sylvain n’a pas tardé à donner des explications. Il a été très spontané. Il a immédiatement fait son mea culpa. Il n’a pas cherché à nier les faits reprochés. Ça, c’est plutôt une bonne chose. Mais son acte et ses négligences – à tout le moins – restent lourds de conséquences. Et c’est toute l’équipe qui en pâti aujourd’hui.