L’écart se réduit, le cyclisme affiche la plus forte progression
MPCC tient une comptabilité régulière du nombre de contrôles positifs par sports, qui met en lumière le nombre important de cas dans les deux sports les plus touchés que sont le baseball et l’athlétisme. Mais qu’en est-il en terme de volume de contrôles réalisés par les diverses fédérations ? Trois sports culminent à plus de 20 000 tests réalisés par an si l’on se réfère au rapport annuel dévoilé par l’AMA en juillet dernier : le cyclisme en fait partie, avec le football et l’athlétisme. A titre de comparaison, il y a 1 300 cyclistes professionnels dans le monde, soit 600 de moins que le nombre de participants aux seuls Championnats du monde d’athlétisme. Le football, lui, recense 113 000 joueurs professionnels sur les cinq continents…
De tous les sports pris en considération par l’Agence Mondiale Antidopage, le cyclisme est par ailleurs celui qui affiche la plus éloquente progression en nombre de contrôles réalisés. 1 628 de plus entre 2012 et 2013, quand le football reste stable (-6) et l’athlétisme décline fortement (-2884). Jamais le cyclisme n’a été aussi haut avec 22 252 contrôles, pointant désormais à 5 750 unités du football, quand en 2008, plus grosse année du ballon rond avec 33 445 contrôles, l’écart était de 14 009 !
Leader sur les contrôles sanguins, précurseur sur Adams et le passeport biologique
Ce n’est pas que sur le plan quantitatif que le cyclisme montre l’exemple : au nombre de contrôles sanguins réalisés en 2013, il culmine à 1 224, contre 831 pour l’athlétisme et 667 pour le football. Le cyclisme est également leader sur le dépistage de l’EPO, avec 7 322 contrôles contre 5 227 pour l’athlétisme et 2379 pour le football. Sur toutes les substances « lourdes » que sont l’EPO, la testostérone, l’hormone de croissance et la transfusion sanguine homologue, le cyclisme n’est jamais plus loin que deuxième. Le football, lui, délaisse l’hormone de croissance (8e), et l’athlétisme la transfusion (5e).
Une lutte antidopage quantitative et qualitative qui montre que le cyclisme ne laisse rien au hasard, sans oublier son rôle précurseur dans la mise en place de la géolocalisation (adopté dès sa création en 2005) et du passeport biologique (adopté également dès sa création en 2008), alors que le football, par exemple, ne s’est toujours pas rompu à intégrer Adams à son dispositif.