Le MPCC a identifié sur les douze derniers grands tours, parmi les 198 coureurs alignés, ceux qui ont été suspendus pour dopage au cours de leur carrière. Cela fait maintenant près de deux ans que de tels coureurs ne sont plus recensés qu’au sein d’équipes non membres de notre mouvement.
L’un des articles les plus importants du règlement intérieur du MPCC, que les équipes membres s’engagent à respecter sur la base du volontariat, est l’article 4 :
Les équipes MPCC affirment ne pas engager, dans les 2 ans qui suivent la suspension, y compris dans le cas d’une continuation de contrat des coureurs reconnus coupables (ou qui sont reconnus impliqués) de violation des règles antidopage au sens des articles 2.1 à 2.10 du Code Mondial Antidopage, et qui ont été sanctionnés de plus de 6 mois par l’instance internationale ou leur instance nationale (à l’exclusion des sanctions pour trois manquements aux règles de géo localisation du système d’administration et de gestion antidopage ADAMS), ou qui a fait l’objet d’une sanction pour :
1. Anomalies constatées sur le passeport biologique (ou violation des règles du passeport biologique).
2. Atteinte à l’image de marque et à la crédibilité du cyclisme telles que définies précédemment.
(…) Il est expressément convenu et accepté par les équipes adhérentes que dans l’hypothèse où un le coureur serait sous contrat celui-ci sera résilié, la cause de non-engagement prévue ci-dessus au IV devant s’entendre de manière extensive c’est-à-dire que le coureur incriminé ne devant plus faire partie de l’équipe pendant cette période de 2 ans.
Sur le Tour d’Italie 2014, cinq formations engagées auprès de notre mouvement avaient aligné au départ de l’épreuve six coureurs sanctionnés au cours de leur carrière et ce n’était pas contraire au règlement, puisque les faits étaient antécédents à l’adhésion de l’équipe au MPCC. Celui-ci a surtout pour effet de ne pas encourager pareil recrutement et nous avons ainsi observé, grand tour après grand tour, année après année, que les équipes MPCC ont progressivement systématisé l’absence de tels coureurs dans leurs sélections pour les Giros, Tours et Vueltas, et plus globalement dans leurs effectifs.
Les équipes membres du mouvement ne se contentent pas d’appliquer une règle à la lettre : elles croient en l’esprit de cette règle. Roger Legeay, Président du MPCC, explique : « Une équipe pourrait engager un coureur deux ans et un jour après son retour de suspension et ce serait en phase avec notre réglement. Jamais une équipe n’a fait cela. Les membres du mouvement réalisent des recrutements irréprochables. » Ce qui permet aux membres d’afficher une tolérance zéro depuis maintenant cinq années de grands tours consécutifs. Ce que le CIO essaie de faire pour une participation aux JO, le MPCC l’applique à 100%.
Au contraire, certaines équipes non-membres du MPCC continuent d’avoir dans leurs rangs des coureurs qui ont été suspendus pour dopage au cours de leur carrière. Ils étaient plus nombreux en 2016 qu’en 2015, plus nombreux en 2015 qu’en 2014, et ce n’est que depuis cette saison que le chiffre diminue. Mais il faut retenir que le départ de chacun des trois grands tours a été entaché par des annonces de contrôles positifs. Tous les coureurs concernés faisaient partie d’équipes non-membres du MPCC. Le fait qu’aucune équipe membre n’ait été concernée par ces épisodes démontre que ces formations sont très vigilantes sur l’identité des coureurs engagés.
L’infographie des Grands Tours depuis 2014 :