Parmi les 380 cas de dopage, de fraude ou de corruption déjà révélés cette année dans le sport mondial de haut niveau, seulement 6 cas concernent le sport cycliste.
Classés au 13ème rang de notre « baromètre de la crédibilité », les cyclistes peuvent s’étonner à juste titre de susciter toujours autant de commentaires négatifs liés à leur image. Ils ne le doivent pas vraiment aux cas de dopage révélés depuis le début de l’année, mais probablement davantage au seul cas de Chris Froome, fortement médiatisé jusqu’à l’énoncé par l’UCI d’un non-lieu, 5 jours avant le départ du Tour de France.
On recense à ce jour parmi les cyclistes professionnels 6 procédures liés à des soupçons de dopage : 3 en Europe, 3 en Amérique Latine. Aucune ne concerne un coureur du World Tour, aucune femme, aucun athlète du VTT ou du BMX non plus. Ce chiffre est en nette diminution par rapport à l’an passé (10 cas de moins à la même date). La prudence s’impose car en 2017, nous étions passés de 7 cas, fin août, à 15 cas au terme de l’année (14 en réalité, puisque Froome n’a pas été sanctionné). La prudence s’impose aussi par la nature des substances décelés. Dans deux cas sur six, on déplore encore l’usage d’EPO.
En dehors du cyclisme, les sports et les nations les plus touchés par les révélations de dopage restent les mêmes ces dernières années. La République Dominicaine se singularise avec ses 23 cas de dopage, composés exclusivement de joueurs de baseball. Le Crossfit fait une entrée fracassante dans notre tableau. Cette discipline récente a réalisé l’urgence de faire un solide ménage parmi ses adhérents. Les 14 cas enregistrés en l’espace de quelques semaines attestent de l’efficacité de leurs tests !
La corruption, la fraude, les matchs truqués, ont aussi leurs sports de prédilection. Et ce ne sont pas nécessairement les mêmes que le dopage : Le football, le cricket et le tennis, à eux trois, concentrent plus de 80% des révélations dans ce domaine en 2018.