Sur les trois premiers mois de l’année, seulement trois procédures de dopage ont été révélées dans le sport cycliste. Un chiffre encourageant après les 32 cas révélés en 2019 ?
Le premier trimestre de l’année 2020 a été épargné en révélations liées au dopage dans le sport cycliste. Hormis en 2018 (deux procédures seulement au premier trimestre), il s’agit des meilleurs chiffres concernant le cyclisme depuis que nous établissons ce baromètre (2014), ce qui est loin d’être le cas de l’athlétisme, toujours ébranlé par l’accumulation des procédures de dopage (32 cas révélés en trois mois, auquel s’ajoute une condamnation pour corruption !).
Concernant le cyclisme : trois cas, dont deux proviennent du VTT féminin. Le dernier concerne un ancien routier pro devenu directeur sportif par la suite, dont la révélation a pour origine ses aveux publics dans le cadre de l’opération Aderlass (affaire révélée l’an passé en Autriche et impliquant des athlètes de plusieurs sports).
Il faut cependant rester prudent sur ces chiffres et sur les « bonnes pratiques » du peloton, mis au repos forcé dès la mi-mars, pour ce qui est des derniers coureurs ayant pu courir en compétition.
Plusieurs d’entre eux, ont eu l’occasion d’émettre leurs réserves quant au respect des règles antidopage, constatant ne pas avoir été contrôlés aussi souvent que par le passé à la même époque ; aussi bien durant la période hivernale que lors des 2 derniers mois de confinement à domicile.
Un premier confinement des participants au Tour UAE (avec leur staff), fin février, puis les contraintes sanitaires qui ont suivi en Europe avaient conduit progressivement, non seulement à l’interruption – ou l’annulation – des épreuves, mais avait aussi, de toute évidence impacté le nombre de contrôles antidopage hors compétition. La dernière course en date, Paris-Nice, avait toutefois permis au Dr Pierre Lebreton, notre médecin référent, de diligenter des contrôles de cortisolémie auprès des équipes membres du MPCC. Contrôles qui étaient tous conformes aux règles de notre mouvement. Voir l’article.
Les conduites déviantes ne se limitant pas aux périodes de courses, la perspective d’une reprise par la publication de nouveaux calendriers UCI des compétitions pour cette deuxième partie de l’année, incite le MPCC à souhaiter au plus vite la reprise des contrôles antidopage hors compétition afin d’en garantir la crédibilité.
Le MPPC se réjouit de la reprise progressive des entrainements (dans le respect d’une nécessaire distanciation) et de l’accord des différentes parties sur un calendrier UCI fortement remanié en raison de la crise sanitaire, avec l’espoir d’une validation des pouvoirs publics de chaque pays concerné, en fonction de l’évolution de la pandémie.