Le 27 septembre prochain, le Congrès de l’UCI élira son nouveau président. L’Irlandais Pat McQuaid, le sortant, et le Britannique Brian Cookson, le challenger, font acte de candidature. Le Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC) leur a adressé une lettre ouverte le 9 septembre dernier : il y détaille ses principes de base, insiste sur son principe d’engagement volontaire, rappelle son nombre significatif de membres (40 équipes, 11 sponsors, 9 organisateurs et 7 fédérations) et énumère les points-clés de son règlement interne.
Le Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC) s’est toujours positionné en pourvoyeur de solutions pour les instances dirigeantes et représentatives du cyclisme pro :
– Au mois de mars dernier, l’UCI (Union Cycliste Internationale) a durci sa réglementation sur l’usage des corticoïdes, portant de deux à huit jours la durée d’inactivité qu’un coureur doit observer s’il a subi une injection locale à base de cortisone, s’alignant sur la stricte réglementation déjà mise en place par MPCC.
– En juin, l’UCI validait également la démarche d’AG2R – La Mondiale, dans la décision de s’auto-suspendre pendant une semaine (durant le Critérium du Dauphiné), conformément aux règles de MPCC, après deux contrôles antidopage positifs relevés au sein de cette formation en moins de douze mois.
– L’année précédente, l’UCI avait adopté dans son règlement le « gel » pendant deux saisons des points de valeur sportive des coureurs à l’issue de leur suspension purgée pour des peines lourdes (2 ans minimum). Cette décision faisait suite à une proposition écrite de MPCC, appuyée par l’AIGCP (Association internationale des groupes sportifs) et le CPA (Association des coureurs professionnels)
Aujourd’hui, MPCC se réjouit de voir l’AMA (l’Agence Mondiale Antidopage) envisager le renforcement de son Code Mondial avec des dispositions qu’il réclame depuis plusieurs années :
– la mise en place du passeport stéroïdien dans la lutte antidopage
– l’introduction du tramadol dans la liste des produits interdits
– l’augmentation de la durée des sanctions, de deux à quatre ans, pour des infractions liées à l’usage de produits dopants lourds.
C’est dans ce contexte que, MPCC sollicite, à 2 semaines des élections, les deux candidats à la Présidence de l’UCI Pat McQuaid et Brian Cookson, afin qu’ils se prononcent sur différentes mesures, susceptibles de renforcer la crédibilité du Cyclisme :
– Sanction fixée à quatre ans minimum pour une première infraction concernant des produits dits « lourds »
– Auto-suspension des équipes dans le cadre de plusieurs contrôles antidopage positifs.
– Une réglementation commune à tous sur l’usage des substances à base de cortisone.
De telles dispositions, si elles étaient adoptées par l’UCI – et non plus seulement par les membres de MPCC – auraient le mérite de placer aux yeux du public tous les coureurs et toutes les équipes sur un pied d’égalité, face à leurs obligations et à l’enjeu majeur de ces prochaines années : redonner au Cyclisme la crédibilité qu’il n’aurait jamais dû perdre.
Photos : Unipublic, MPCC